mardi 20 octobre 2015

Le FBI (la vie en tant qu'agent spécial)

Page librement inspirée d'une aide de jeu réalisée en 1999 par Doug Ianelli pour le site officiel de Delta Green et consultable dans son intégralité sur le site du TOC.

La vie en tant qu'Agent Spécial:

Après la remise des diplômes, la plupart des jeunes agents vont directement dans l'un des Bureaux Régionaux. Là, ils servent pendant une période d'essai de deux ans et reçoivent une formation sur le tas. Après quatre années, ils sont susceptibles d'être mutés d'office, selon les besoins en personnels du Bureau. La structure de promotion standard se fait au travers des Bureaux Régionaux. Le grade immédiatement supérieur à celui d'Agent Spécial est le grade d'Agent Spécial Superviseur. De là, l'agent voudra probablement devenir ASAC (Agent Spécial en Charge Adjoint). Au-dessus d'eux, les SAC (Agents Spéciaux en Charge) sont en charge de chaque Bureau Régional, mais ce sont des places très disputées. A ce point, si un agent veut encore progresser dans l'échelle, il est nécessaire qu'il se déplace loin du terrain et qu'il obtienne son ticket pour un poste d'encadrement au QG.

Par le passé, les agents n'avaient pas grand-chose à dire sur leurs mutations, mais désormais, ils ont un peu plus de choix dans leur affectation. Toutefois, le plus souvent les agents sont susceptibles de faire l'objet d'un transfert d'office. Un conseiller du FBI (l'un des deux dans le pays) a déclaré que les mutations sont la cause principale de stress parmi les agents. De plus, les agents sont obligés de faire connaître tous les domaines de compétence qu'ils peuvent avoir, et sont parfois appelés à voyager à travers tout le pays pour servir en tant qu'expert conseil sur certaines affaires pour lesquelles on estime qu'il peuvent apporter leur assistance.

Les Agents Spéciaux débutent dans le service en tant qu'employés au niveau GS-10 sur l'échelle de salaire du gouvernement, et peuvent atteindre l'échelon GS-13 sur le terrain, dans un poste d'exécutant. En réalité, la plupart des agents du Bureau sont à l'échelon de salaire GS-12.

Pour des agents sur la Côte Est, l'échelon de traitement GS-12 (en 1998), débute à 47.066 $ et augmente d'environ 1500 $ par an pendant les quatre premières années. Après cela, des augmentations similaires ont lieu tous les deux ans.

Les agents ont aussi droit à un supplément de traitement de 25 pour cent pour "Heures Supplémentaires Administratives Incontrôlables", portant leurs salaires à 60.000 $ et plus. A l'autre bout de l'échelle de salaire, un Directeur Adjoint débute à 118.512 $ et touche également des heures supplémentaires.

Les codes vestimentaires stricts de l'Administration Hoover n'ont plus cours. Les agents de terrain peuvent porter ce qui leur plait, pourvu que ce soit adapté à la mission en cours.

Le Bureau est encore vu comme un travail d'homme. De nos jours, dix pour cent des nouvelles recrues sont des femmes, ce qui est une nette amélioration par rapport à ce qui se passait auparavant. Les recruteurs affirment qu'ils aimeraient qu'elles soient plus nombreuses, mais le fait est que peu de femmes postulent. Les agents féminins sont autorisés à travailler à mi-temps tant qu'elles ont de jeunes enfants si elles le souhaitent, et les agents des deux sexes ont la possibilité de prendre un congé parental (de paternité/maternité) jusqu'à 6 mois. Seul un agent féminin a jamais atteint un poste de SAC, et elle est connue sous le sobriquet de "La Reine des Abeilles" ("Queen Bees" en VO) par les membres essentiellement masculins du Bureau.

Il y a eu quelques cas de discrimination sexuelle présumés, la majorité des plaintes provenant d'agents féminins affirmant que leurs supérieurs avaient fait des remarques désobligeantes sur la capacité d'une femme à faire le travail. Dans une étude récente (au moment de la rédaction de cet article, en 1999, NdT), 13 pour cent des employés féminins (et 2 pour cent des employés masculins) ont admis avoir souffert de harcèlement. 40 pour cent de ceux qui ont déclaré avoir été victime de harcèlement étaient des agents, le reste faisaient partie du personnel de soutien. En réalité, seulement 10 pour cent d'entre eux ont rapporté le (ou les) incident(s) officiellement.

Il y a de multiples termes d'argot dans le Bureau pour désigner un agent féminin: "split tails" (littéralement "culs fendus"), "skirts" (gonzesses), et, en Californie "breast feds" (les Fed – pour fédéraux – à poitrine). Toutefois, plusieurs agents féminins, quand elles furent questionnées, déclarèrent que les agents soumis à un boulot stressant se lancent souvent des piques et se taquinent mutuellement sans se soucier du sexe. Elles affirment que les quolibets qui peuvent sembler sexistes au dehors sont, en fait, juste ce à quoi il faut s'attendre. Cependant, même ces agents se déclarent agacées d'être constamment désignée sous le terme d'"agents féminins".

Le Bureau ne tolère pas les rapports romantiques entre supérieur et subordonné, quoique les relations consensuelles entre les employés de même rang soient généralement acceptées. En fait, les agents sont encouragés à se fréquenter. Ils sont officieusement poussés à vivre près d'autres agents, à aller dans des soirées, et à sortir boire un coup après le boulot. Les agents qui rentrent tous les jours directement chez eux ont tendance à être perçus comme ne faisant aucun effort et comme manquant de dévouement au Bureau.

L'Union des Agents du FBI, quoique n'étant pas un vrai syndicat, se comporte pourtant de la même manière, bien qu'il ne puisse négocier les salaires. Les deux tiers des agents en font partie. Il y a également un groupe des agents Noirs Américains, dénommé le BADGE.

Même si le Bureau n'est plus aussi autoritaire qu'il ne l'était sous Hoover (quand les agents n'avaient pas le droit de boire un café au bureau, cela allant à l'encontre de l'image du surhomme travaillant dur), l'organisation est encore très attachée au règlement et très bureaucratique. On la dit souvent "cruelle", plaçant ses règlements et sa bureaucratie avant les vrais employés. Même le plus petit incident peut donner lieu à une enquête d'importance.

La discipline est le domaine du Bureau de la Responsabilité Professionnelle (OPR, Office of Professionnal Responsibility) qui examine les fautes sérieuses, tel qu'un usage non autorisé des ressources du Bureau, et mène à bien ses inspections. Il est supposé être indépendant et impartial, et rend compte directement au Directeur. Les enquêtes de l'OPR peuvent être initiées suite à des plaintes publiques, ou même des renseignements anonymes.

Les fautes pour lesquelles les agents peuvent être sanctionnés incluent:

* L'emploi abusif des biens du Bureau, en particulier les voitures (la faute la plus courante). Cela comprend les accidents de la circulation suite à une faute de conduite, l'utilisation à des fins personnelles d'un véhicule du Bureau, ou la conduite en état d'ivresse. Il est à noter, cependant, que les agents peuvent souvent exhiber discrètement leurs cartes professionnelles, la police pouvant faire preuve de "courtoisie professionnelle" en les laissant partir avec un avertissement plutôt qu'une amende pour excès de vitesse.

* Défaut de rapport d'activité.

* Falsification de rapports officiels du Bureau.

* Sortir son arme de service au cours d'une querelle personnelle.

* Agresser un collègue de l'agence ou un simple particulier.

* Passer des informations sensibles du Bureau à une personne extérieure.

* Utiliser les dossiers du Bureau pour obtenir des informations à des fins personnelles.

* Faire des remarques désobligeantes sexuelles ou raciales.

* Obésité. Les Agents sont tenus de déclarer leur poids tous les mois et sont soumis à une visite médicale deux fois par an avant 40 ans, une fois par an après 40 ans. Ne pas observer les exigences de poids du Bureau est considéré comme un manquement aux conditions physiques exigées.

Les cas sont directement traités par l'OPR uniquement lorsqu'ils impliquent les ASAC (Agent Spécial en Charge Adjoint) ou au-dessus, auquel cas, c'est l'Inspecteur en Charge (grade équivalent à Directeur Adjoint) de l'OPR qui mène personnellement l'enquête. Quand les transgressions impliquent des agents de grade inférieur, l'OPR nomme un agent-inspecteur dans la Division en question ou le Bureau Régional, et cet agent mène les interrogatoires en leur nom. Le rapport final est ensuite compilé par l'OPR.

Le principal reproche envers l'OPR est qu'ils prennent trop de temps pour remettre leurs conclusions – environ quatre mois pour que la culpabilité ou l'innocence puisse être établie, et, si une action disciplinaire est préconisée, quatre mois supplémentaires seront nécessaires pour déterminer quelle forme cette action prendra. Une fois qu'une enquête de l'OPR est lancée, l'agent en question se retrouve immédiatement stigmatisé. Durant les longs mois que cela peut prendre avant l'établissement de son innocence, les rumeurs les plus folles circuleront sans doute et les convictions personnelles à propos de son innocence ou de sa culpabilité se forgeront.

Si l'OPR détermine qu'un agent est coupable, la sanction est infligée par l'Unité Administrative Sommaire (ASU, Administrative Summary Unit) de la Division des Services Administratifs. Cette unité sanctionne aussi les agents pour mauvais résultats ou manque de jugement – cas qui ne sont pas sous la juridiction d'enquête de l'OPR. Cela prend 3-4 mois à l'ASU pour déterminer et prononcer l'action disciplinaire appropriée, lesquelles incluent:

* Réprimande verbale
* Lettre de blâme (placée dans le dossier personnel et qui peut avoir des conséquences néfastes temporairement, mais a tendance à être oubliée après un an ou deux).
* Période de probation pour une durée spécifiée (généralement 6 mois).
* Suspension (variant de quelques semaines à des mois, sans salaire).
* Transfert.

D'habitude, ce n'est pas l'un ou l'autre. Les agents qui écopent d'une période de probation, prennent aussi normalement une lettre de blâme avec elle. Un "lot de quatre" ("Four bagger", NdT) désigne un agent qui fait l'objet de la totalité des quatre actions disciplinaires pour la même faute. Les agents sont normalement licenciés s'ils commettent plusieurs fautes ou s'ils falsifient des faits au cours d'une enquête. Le simple fait de mentir transforme toujours l'infraction en la faute la plus lourde.

Les agents du Bureau font partie du "Service d'Exception", une petite subdivision des Services Civils, ce qui signifie qu'ils peuvent être licenciés et sanctionnés avec une plus grande latitude que la plupart des autres employés du gouvernement. Néanmoins, il y a un processus d'appel qui est souvent utilisé.

Les agents ont leur propre code de l'honneur. Ils dénonceront un collègue qui prend part à des activités illégales puisque cela va à l'encontre du credo du Bureau. Cependant, une erreur de discernement ou l'excentricité sont considérés avec plus de clémence.

Toutes les Divisions sont inspectées deux fois par an. Les inspecteurs, ainsi que des agents d'autres Divisions ("location d'imbéciles", "rent-a-goon" en VO), sont affectés temporairement à la Division pour observer les opérations de l'intérieur, et ce pour une période pouvant atteindre un mois. Même les plus petits Bureaux et les Divisions du Quartier Général ont besoin de 10 à 15 agents d'inspection ainsi que de 2 à 3 semaines. Tous les agents qui veulent faire carrière au Bureau doivent faire un passage à l'OPR. Personne ne peut atteindre le grade d'Agent Spécial en Charge (SAC) d'un Bureau Régional sans avoir passé quelque temps à la tête d'une équipe d'inspection de l'OPR.

Au cours de ces inspections, toutes les anciennes affaires sont examinées, un audit est réalisé, et les agences extérieures qui ont des relations avec la Division sont interrogées. Les domaines contrôlés attentivement sont l'usage des véhicules du Bureau, le traitement des preuves, les violations du règlement, ainsi que l'existence de problèmes personnels. A la fin, un rapport est compilé, indiquant les insuffisances et suggérant des améliorations. Aucune Division n'a jamais été considérée comme totalement incompétente, bien que parfois une petite Unité ou une Section d'une Division ait été pointée comme ayant besoin d'un net remaniement.

Le Bureau ne peut pas enquêter sur n'importe quoi sans marcher sur les pieds des services de police locaux. Beaucoup de cas sont, en fait, des affaires locales, dans lesquelles le FBI ne peut intervenir sans y avoir été invité de manière officielle. Pour passer sous la juridiction fédérale du Bureau, un crime violent doit franchir les limites de l'État ou violer l'une des 270 (environ) lois fédérales. Cela inclut le cambriolage des banques couvertes par la Federal Depositor's Insurance Corporation (Compagnie d'Assurance des Dépôts Fédéraux) ainsi que le transport et recel d'objets volés (particulièrement les voitures) à travers les frontières des États. De plus, le Bureau mène de nombreuses enquêtes sur les crimes violents en tant qu'équipe de soutien avec d'autres agences de maintien de l'ordre. De toute façon, le FBI n'aime pas travailler seul.

Normalement, le Bureau n'entre pas en scène en prenant la tête des enquêtes locales en cours. Le plus souvent, il apporte son savoir-faire, que ce soit en "profiling" (profil psychologique, NdT), de par l'accès à ses bases de données informatiques, ou en effectifs, et participe à l'enquête de manière conjointe. C'est le cas en particulier lors des crimes violents. Vers la fin du régime Hoover, le Bureau Régional de New York avait mis en place une méthode de travail qui, bien que secrète sur le moment, a depuis été reprise largement (Hoover ne l'aurait sans doute pas approuvée). A la suite des nombreuses guerres de services entre le Bureau et les autorités de New York, une politique de coopération fut encouragée dans le traitement des affaires. Quand le temps de l'arrestation était venu, sans se soucier de qui l'avait permise, le NYPD s'en attribuait le mérite vis-à-vis des "huiles". Ensuite, quand l'affaire était portée en justice et débattue, le Bureau s'en accordait le mérite afin de garantir la condamnation. Néanmoins, les forces de police locales perçoivent souvent le Bureau comme trop autoritaire, arrivant à la dernière minute pour s'attribuer le mérite des résultats du travail de routine moins prestigieux que les détectives locaux ont réalisés, et sollicitant des tas d'informations tout en en fournissant peu en retour.

Même lorsque des crimes se rapprochent du domaine de la juridiction fédérale, le Bureau examine rarement les affaires qui impliquent des criminels seuls ou les activités criminelles isolées. La pensée dominante est que les ressources du Bureau sont mieux utilisées en poursuivant le crime organisé et les plus grands complots. L'exception la plus courante concerne les tueurs en série, qui poussent souvent les forces de police locales à demander l'assistance du Bureau. Les affaires importantes on tendance à prendre des noms de code ou des sigles.

Les agents du FBI ont rarement l'autorisation d'agir seuls sur une affaire du début à la fin. Souvent, ils sont appelés après que les autorités locales aient traité le lieu du crime et qu'en fin de compte elles passent le résultat de leurs investigations par le biais du Bureau pour que d'autres agissent. Dans les rares occasions où un agent se présente avec des preuves ou des témoignages justifiant l'ouverture d'une nouvelle enquête, il peut soumettre un Formulaire 302 au Département de la Justice pour obtenir un numéro d'enregistrement de l'affaire ainsi que l'attribution de ressources.

Il est important de noter que les agents du Bureau n'ont aucun pouvoir d'arrestation en dehors du cadre des affaires officielles. Quand ils exercent en qualité d'enquêteurs sur une affaire, ils peuvent montrer leurs accréditations et espérer recevoir (dans la limite du raisonnable) "carte blanche". Toutefois, quand ils ne sont pas de service, il leur est interdit d'utiliser leurs accréditations pour obtenir un avantage personnel ou pour mener des enquêtes personnelles. Prendre part à de telles activités constitue une faute grave, trahissant les credo les plus élémentaires du FBI.

Aujourd'hui, les agents reçoivent l'une des armes de service suivantes: SIG Sauer 225, 226, ou 228 (SIG étant l'acronyme pour Schweizeriche Industrie Gessellschaft, ou Compagnie Industrielle Suisse). Celle-ci est déterminée par l'instructeur de tir des agents à Quantico en fonction de l'arme que les agents ont le mieux maniée lors de leur formation initiale. Les agents peuvent acheter leur propre pistolet pour l'utiliser en service, mais il doit obligatoirement être un SIG Sauer, un Smith & Wesson ou un Glock (les Glock n'ont été agréé que récemment). L'agrément est fonction de la fiabilité et de la sécurité de fonctionnement comme déterminé par le Bureau. Si un agent utilise une arme personnelle, c'est le Bureau qui en assure l'entretien. Les agents n'ont pas le droit d'entretenir leurs armes eux-mêmes, ni d'utiliser des services extérieurs au Bureau pour l'entretien. Toutes les armes de poing homologuées par le Bureau sont des pistolets automatiques, pas des revolvers. Comme dans la plupart des agences de police, les agents portent généralement sur eux en permanence leur arme de service.

Après la formation initiale à l'Académie, les agents doivent se soumettre à des qualifications au stand de tir toutes les six semaines. Ce sont des tests très rigoureux qui incluent toutes les armes qu'ils peuvent être amenés à utiliser (c'est-à-dire, les fusils d'assaut ainsi que les fusils à pompe). Les stands de tir sont situés au Quartier Général et à Quantico.

En dépit de toute leur formation, les agents du Bureau ont rarement l'occasion de sortir leurs armes. Le Bureau hérite généralement de l'enquête bien après que le crime se soit produit, et que le lieu du crime soit traité. Ils ont l'autorisation d'user de leurs armes uniquement en cas de nécessité – quand ils estiment que "le sujet à de telles mesures pose un danger de mort imminent ou de blessure physique grave envers un Agent Spécial ou tout autre personne." Chaque fois que c'est possible, les règles veulent qu'un avertissement verbal soit lancé avant d'ouvrir le feu sur un suspect. Toutefois, si un agent choisi d'ouvrir le feu, les instructions sont de tirer pour tuer. Comme un instructeur de Quantico disait: "Il serait prétentieux de supposer que vous êtes assez bons tireurs pour les blesser. Plus probablement vous le manquerez, et la cible sera libre de tuer la menace.

Chaque fois qu'un coup de feu est tiré "sous le coup de l'émotion", il doit pouvoir être justifié. Un formulaire approfondi doit être rempli en triple exemplaire pour justifier l'action, une erreur de jugement pouvant coûter sa carrière à un agent. L'OPR désapprouve les fusillades gratuites, et a tendance à lancer de longues et traumatisantes enquêtes à leurs propos. Il est intéressant de noter qu'une étude menée au milieu des années 80 sur les Troubles Nerveux Post-Traumatiques (PTSD en VO, Post Traumatic Stress Disorder) dont ont souffert les agents impliqués lors de fusillades a montré que la plus grande partie de la tension nerveuse est venue de l'enquête qui a suivie plus que de l'incident en lui-même.

Contrairement à ce que montrent la télévision et le cinéma, peu d'affaires impliquent qu'un agent se retrouve dans une situation nécessitant qu'il sorte son arme de service. Environ 80 pour cent du temps d'un agent est consacré à l'étude ou la compilation de paperasseries. Quand une action directe violente est nécessaire (et c'est normalement le domaine des équipes SWAT de terrain), ils dictent normalement les règles d'engagement. Le Bureau choisit l'heure et le lieu, et se déplace avec une force écrasante. Largement surpassés en nombre, et pris par surprise, les criminels se rendent normalement de façon pacifique et sans résister. En conséquence, peu d'agents meurent dans l'exercice de leurs fonctions.

Perdre son arme de service expose à une lettre de blâme immédiate, et est signalé au bureau du Directeur. Cela peut avoir de sérieuses implications sur la carrière de l'agent, en particulier si cette arme refait surface par la suite en relation avec un crime.

Les moyens de transport du Bureau (voitures de fonction) sont désignés sous une variété de noms, incluant "bucars" (littéralement, bu: Bureau – cars: voitures), "busteeds" (coursiers du Bureau), et "bucs"(prononcer byoo-SEES). Leur usage est strictement réglementé. En effet, l'une des fautes professionnelles les plus communes parmi les agents concerne l'utilisation abusive des véhicules du Bureau. Les agents ont l'autorisation de prendre leur voiture de fonction à la maison seulement s'il y a des chances raisonnables qu'ils en aient besoin pour travailler après les heures de travail du Bureau.

Les voitures du Bureau sont banalisées, avec aucun signe extérieur qui puisse trahir leur affiliation. Elles sont toutefois dotée d'un gyrophare rouge "Kojak" qui peut être sorti et monté sur le tableau de bord, d'une sirène, d'un système de haut-parleurs, d'une radio cryptée, d'un téléphone cellulaire, ainsi que d'un support pour fusil à pompe situé sous le plafond. Les fusils à pompe sont gardés sous clé dans le coffre et placés dans le support uniquement lorsqu'une arrestation est planifiée. Les voitures sont spécialement préparées avec des suspensions raffermies et des moteurs gonflés.

Le Bureau dispose également d'une centaine d'aéronefs (les "bubirds", oiseaux du Bureau), aussi bien à voilure fixe (avions) qu'à voilure tournante (hélicoptères), à travers le pays. Les pilotes du Bureau, qui sont aussi des agents, ont l'autorisation de voler sans feux de signalisation la nuit, et tous les aéronefs sont dotés d'équipements de vision nocturne issus de l'armée.


Bizarrement, même avec ses énormes bases de données informatiques et son équipement de surveillance à la pointe de la technologie, le Bureau demeure encore très rudimentaire dans d'autres domaines de la technologie. Il exige encore que ses agents enregistrent leurs rapports sur cassette audio pour une transcription ultérieure, ou pour les dicter aux secrétaires. Il ne forme pas ses agents à l'utilisation du traitement de texte, étant persuadé que de tels équipements les lieraient à leurs bureaux aux dépends du dynamique travail d'enquête devant être effectué. Par conséquent, très peu sont dotés d'ordinateurs, bien qu'il y ait un mouvement au sein du Bureau pour rectifier cela. Dans l'état actuel des choses aujourd'hui, seuls les cadres supérieurs sont autorisés à utiliser les e-mails pour les messages internes, et, en général, il y a seulement un ordinateur pour quatorze agents environ. En outre, pour des raisons de sécurité, très peu de terminaux informatiques du Bureau sont pourvus d'un accès à Internet. La plupart des agents peuvent seulement envoyer des e-mails via l'Intranet du Bureau.

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