mardi 20 octobre 2015

Le « profiling » et l'étude des micro-expressions

Le « profiling » ou profilage criminel

Le profilage criminel est une méthode permettant à des enquêteurs spécialistes de la psychologie de déterminer le profil psychologique d'un individu a posteriori (c'est-à-dire après que des faits ont été commis). Il peut s'agir d'un criminel ou d'une victime (fugue, accidenté, etc.). En criminologie moderne, on considère en général qu'elle est la troisième étape des investigations policières : la première étant l'analyse d'indices, voie ouverte par Scotland Yard au XIXe siècle, et la seconde l'étude du crime en lui-même. La troisième étape, souvent optionnelle consistant à analyser lapsyché de l'individu recherché. On distingue le « profilage criminel » de l'« analyse criminelle » : le premier consiste à déterminer un profil psychologique d'après les éléments en évidence dans les délits commis, et est généralement pratiqué par des psychologues ou des psychiatres, qui font donc ici fonction de « profileurs ». L'analyse criminelle, elle, est une utilisation de l'outil informatique pour aider les enquêteurs (rapprochement de données de fichiers judiciaires, cartographies, etc.).

Histoire du profilage criminel

Le profilage criminel, tel qu'on l'utilise actuellement dans les services de police, est né aux États-Unis, où il fut consacré dans les années 1950 : le psychiatre James A. Brussel fut sollicité par les services de police pour les aider à résoudre une série d'attentats à la bombe qui frappèrent notamment les salles de cinéma de New York entre 1940 et 1956. C'est la précision du profil qu'il établit qui permit d'arrêter le criminel.

L’homme qui a réalisé le potentiel de l’utilisation du profilage pour cerner les criminels est Howard Teten, un ancien policier Californien qui avait rejoint le FBI en 1962. En 1969, cet ancien marine, grand, parlant doucement et portant de petites lunettes, qui ressemblait plus à un professeur d’université qu’à un agent fédéral, prit l’initiative d’enseigner aux recrues de l’Académie du FBI, à Quantico, un cours qu’il appela "Criminologie Appliquée", et ensuite "Criminologie Criminelle Appliquée", la fondation du profiling moderne. 

Il contacta le Docteur Brussel, à New York,et lui demanda de lui apprendre tout ce qu’il savait. Brussel a dû être un excellent professeur car, lorsque Teten revint à Quantico, il fut capable de résoudre plusieurs affaires non résolues en proposant des profils incroyablement exacts de criminels à ses étudiants, dont la plupart étaient des policiers.

Profileur au FBI ?

Il n’existe pas de profiler au FBI. Il y a des Agents Spéciaux du FBI, ayant une certaine formation et une certaine expérience, qui - entre autre - dressent des profils psychologiques de criminels non identifiés. Le « profiling » est réalisé par les Agents Spéciaux du National Center for the Analysis of Violent Crime (NCAVC) à Quantico. 

Les agents spéciaux qui proposent leur candidature pour entrer au NCAVC ne sont retenus que s’ils ont au minimum 8 à 10 ans d’expérience en tant qu’agent spécial. Le NCAVC emploie des personnes qui ont des expériences diverses mais la plupart sont spécialisées dans les crimes violents (homicides, viols, enlèvement d’enfant, menaces). Le NCAVC offre une aide à l’enquête mais n’enquête pas lui-même. Il offre son expertise, selon ses services, pour faire du profilage de criminel non identifié, évaluer les menaces, faire de l'analyse criminelle, élaborer des stratégies d’interrogatoire, préparer aux procès, élaborer des stratégies pour l’accusation, proposer des témoignages d’experts, coordonner les ressources. Le NCAVC conduit également des recherches et propose des formations aux agents du FBI concernant les crimes à haut risque, les crimes pervers et les crimes en série.


« Lie to me » ou les micro-expressions du visage

Une micro-expression est une expression faciale brève et involontaire que le visage humain exprime en fonction des émotions vécues. Elles apparaissent généralement lors de situations où les enjeux qui en découlent sont élevés, quand des personnes ont quelque chose à gagner ou à perdre. A la différence des expressions faciales, il est très difficile de feindre ou d'imiter une micro expression. Les micro-expressions expriment les sept émotions universelles: le dégout, la colère, la peur, la tristesse, la joie, la surprise, et le mépris[1]. Elles peuvent se produire en un temps très court, de l'ordre de 1/25ème de seconde.

Histoire

Les micro-expressions ont été découvertes en premier par Haggard et Isaacs. Dans une étude de 1966, Haggard et Isaacs ont souligné la manière par laquelle ils ont découvert ces expressions se déroulant en un "micro-moment", "en analysant des films tournés lors de séances de psychothérapie, en cherchant des indications de communication non-verbale entre le thérapeute et son patient". Dans les années 1960, William Condon a été un des pionniers dans l'étude des interactions au niveau de la fraction de seconde. Dans un de ses célèbres projets de recherche, il a minutieusement examiné quatre secondes et demie d'un segment de film, image par image, où chaque image représentait l'équivalent de 1/25ème de seconde. Après l'étude de cette portion de film durant un an et demi, il a pu discerner des « micro-mouvements » interactionnels, notamment entre une femme et son mari, où la première bougeait son épaule exactement au même moment où le mari levait sa main.

Paul Ekman

Paul Ekman (né le 15 février 1934) est un psychologue qui fut l'un des pionniers dans l'étude des émotions dans leurs relations aux expressions faciales. Il est considéré comme l'un des cent plus éminents psychologues du XXe siècle. 

Contrevenant les croyances de plusieurs anthropologues, Ekman affirme que les expressions du visage ne sont pas déterminées par la culture, mais qu’elles sont universelles, et partant biologiquement déterminées, comme Charles Darwin l'avait déjà conjecturé. Les découvertes d’Ekman sont de nos jours largement acceptées par les scientifiques. Ces expressions qui, selon Ekman, sont universelles comprennent celles exprimant haine, dégout, peur, joie, tristesse et surprise.

Dans le Diogenes Project (maintenant connu sous le nom de Programme Génies), Ekman a indiqué que les « microexpressions » du visage qu’il a montré peuvent facilement être utilisées d’une façon fiable pour détecter des mensonges. Ekman a dirigé et publié une recherche sur une énorme variété de sujets dans l’aire générale du comportement non-verbal. Son travail sur les mensonges, par exemple, n’était pas limité au visage, mais aussi à l’observation du reste du corps.

Dans sa profession il fait aussi allusion aux signes verbaux de mensonge. Quand il a été interviewé sur le scandale de Monica Lewinsky, il a mentionné qu’il a pu déterminer que Clinton mentait parce qu’il a employé un langage distant. Ekman travaille avec le chercheur Dimitris Metaxas, spécialisé en vision par ordinateur, à la conception d’un détecteur visuel de mensonges. Il a aussi contribué à l’étude des aspects sociaux des mensonges : pourquoi nous mentons et pourquoi nous nous intéressons à les détecter. Il est également formateur au FBI et conseiller scientifique pour la série télévisée « Lie to me », largement inspirée par ses travaux sur la détection du mensonge par les langages corporels et verbaux.

Perception innée : Le « Programme Génies »

La plupart des gens ne semblent pas percevoir leur propre micro-expressions ou celles des autres. Dans le Programme Génies, les chercheurs Paul Ekman et Maureen O'Sullivan ont étudié la possibilité pour certaines personnes de détecter une tromperie, un mensonge ou la fausseté. Sur les milliers de personnes ayant passé les tests, seules quelques unes ont été capables de détecter avec précision quand une personne était en train de mentir. Les chercheurs conduisant ce projet ont nommé ces personnes les « Génies de la Vérité ». A ce jour, le Programme Génies a identifié environ 50 personnes possédant cette faculté après avoir testé près de 20,000 personnes. Ces « Génies de la Vérité » utilisent les micro-expressions, parmi d'autres indices,

Sciences "forensiques" ou criminalistique

La criminalistique ou « sciences forensiques »

Les sciences forensiques peuvent être utilisées pour résoudre toute une variété de crimes ou, du moins, pour aider les enquêteurs. Elles tirent leur origine du « principe de Locard », selon lequel « tout contact laisse des traces ». Par exemple, si quelqu'un s’appuie sur un meuble, des fibres de ses vêtements vont s’attacher à ce meuble mais une écharde de ce meuble pourra également rester dans ses vêtements. De la présence, la nature et l’abondance de ces traces, les scientifiques peuvent découvrir beaucoup sur la personne qui les a laissées. 

Ce principe n’est pas totalement fiable s’il est utilisé seul. Il existe un autre principe qui doit également être pris en compte lorsque l’on examine des indices : le « principe d’individualité », selon lequel deux objets ne sont jamais identiques. Si on peut distinguer deux objets l’un de l’autre, il est évident qu’ils ne proviennent pas de la même source. Au contraire, si on ne peut les distinguer, ils doivent être examinés plus en détail afin de déterminer s’ils ont la même origine.

Ces deux principes appliqués ensemble sont inestimables pour le scientifique forensique et l’accusation. Si l’on peut prouver qu’une empreinte digitale relevée sur une scène de crime ne peut être distinguée d’une empreinte prélevée sur un suspect, une preuve positive peut être présentée par l’accusation lors d’un procès. De nombreux tueurs en série ont été condamnés, entre autre, parce que les sciences forensiques ont pu prouver que des fibres trouvées sur les victimes correspondaient à celles prélevées sur la moquette de leur voiture.

En utilisant ces deux principes, les scientifiques forensiques peuvent apporter énormément de preuves dans une affaire de meurtre. Tous les évènements, avant, pendant et après le meurtre pouvant être recréées.

ADN

« Arme magique » utilisée de plus en plus souvent durant les procès, l’analyse d’ADN permet, grâce à des échantillons prélevés sur une scène de crime, un corps ou suspect, de dresser un profil génétique. En comparant avec succès le profil d’un suspect avec celui dressé grâce à du sperme trouvé sur un corps, par exemple, on peut prouver que ce suspect est responsable du viol de la victime, voir plus.

Anthropologie légale

L’anthropologie légale est l’application de l’anthropologie physique lors d’une enquête criminelle. Cette science, que l’on confond souvent avec la médecine légale, concerne les corps brulés, décomposés ou à l’état de squelettes. Les anthropologues légaux vont souvent sur les sites où l’on a découvert le corps dans cet état et tentent de fournir des informations qui permettront de l’identifier. Ils interprètent également les blessures et cassures qui peuvent être relatives à la cause de la mort.

Art forensique

L’objectif premier de l’art forensique est de présenter une information visuelle qui aide à l’identification, l’appréhension ou la condamnation d’un criminel, ou qui permette d’identifier une personne décédée dont on ignore l’identité.
Portrait robot : un dessin du visage du criminel réalisé grâce à la description d’un témoin ou de la victime ayant survécu, ou la recréation du visage de la personne décédée à partir de son crâne.
Sculpture forensique : une reconstitution faciale en 3 dimensions, à partir du crâne d’une personne décédée inconnue ou disparue.
Modification d’image : modifier la photographie d’une personne disparue en la vieillissant afin de tenir compte du temps qui à passé depuis sa disparition (victime) ou sa fuite (criminel).

Entomologie légale

L’analyse des larves d’insectes sur et dans les cadavres. Selon l’état d’avancement de leur développement, la présence d'œufs, d’asticots ou de mouches peut déterminer précisément depuis combien de temps est morte la victime. L’entomologie permet également de savoir si le corps a été déplacé depuis que la personne a été assassinée, et si c’est le cas, dans quelles conditions il a été conservé durant cette période et combien de temps elle a duré.

Médecine légale

Cette spécialité concerne l’investigation des corps, l’interprétation des blessures afin de déterminer comment la victime est morte, la cause et la manière de la mort. La fameuse autopsie est la partie principale de la médecine légale. En utilisant les informations des enquêteurs, des preuves physiques, son rapport d’autopsie et d’autres informations médicales, le médecin légiste peut souvent reconstruire les évènements qui ont eu lieu au moment de la mort de la victime : l’arme ou l’objet utilisé pour tuer, la taille de l’agresseur, le fait qu’il soit droitier ou gaucher, si la victime a été attaquée par surprise ou si elle s’est défendue, etc...

Odontologie légale

La dentisterie moderne appliquée à la loi. Généralement, cette science est utilisée afin de comparer les radios dentaires d’une victime et celles d’une personne disparue. Mais elle concerne également l’analyse de marque de dents sur un corps ou un aliment afin d’en identifier l’auteur. Elle permet aussi de déterminer si des morceaux d’os minuscules trouvés sur un lieu de crime sont des dents, même si l’assassin a voulu faire disparaitre le corps.

Toxicologie

Elle concerne les aspects médicolégaux de l’alcool, des drogues et des poisons. L’interprétation et l’analyse des niveaux de drogues présents dans le sang ou de poison dans le corps (foi, cheveux...), l’utilisation habituelle de drogues, peut permettre de connaitre les circonstances et la cause de la mort, les habitudes de vie de la victime, etc.


Les TIC (Techniciens en Identification Criminelle)

Les TIC interviennent sur les scènes de crime pour effectuer les actes de police technique et scientifique. Leur mission est principalement d'organiser les constatations sur les lieux d’un crime ou d’un délit et de rechercher les preuves matérielles au travers d’opérations techniques, notamment des
prélèvements d’indices. « Crimescopes », « Crimélites », « mallettes bio et empreintes », « Blue-Star », appareils photo numériques et argentiques ; tout ce matériel a enrichi l'équipement des TIC et il serait actuellement inconcevable de travailler sans !

La tenue de protection

Cette « enveloppe » en matière blanche plastifiée est très légère et a une capuche intégrée. Par sa valeur aseptisante, cette tenue représente l'un des premiers maillons de l'action sur la scène de crime : on ne doit rien laisser apparaitre de sa présentation physique et vestimentaire pour ne rien apporter de l'extérieur, pas un cheveu, pas une fibre textile, voire dans certains cas pas une poussière collée aux chaussures.

Le périmètre de sécurité

Il est fixé à un rayon de 50 mètres autour du corps. La mise en place se fait à l'aide de piquets métalliques et d'une tresse jaune. Le cheminement menant à la scène de crime est balisé par des flèches blanches sur fond noir tous les 3 mètres et dont il ne faut s'éloigner sous aucun prétexte. Les indices sont balisés par des plaquettes coniques à deux pans permettant de les placer par dessus et les protégeant des rayons UV du soleil, gênants pour les éventuelles analyses en biologie moléculaire.

Le thermomètre tympanique

Un petit boitier en plastique avec un cadran à affichage digital et un cordon relié à une sonde métallique d'une quinzaine de centimètres. C'est un instrument servant à estimer l'heure de la mort. On détermine la température ambiante, puis la température du sol, pour avoir une référence, puis on enfonce la sonde dans l'oreille du cadavre. En fonction du nombre de degrés perdus, on peut déterminer l'heure de la mort.

Le « Crimescope »

Même si la recherche d'empreintes digitales à l'aide d'un pinceau souple et de la fameuse poudre « magique » est encore utilisé, cet objet apporte un gain supplémentaire par rapport à la méthode classique. Le « Crimescope » ou le « Polilight » sont des lasers lumineux émettant, par l’intermédiaire de fibres optiques, des longueurs d’onde allant de l’infrarouge à l’ultraviolet. Après obscurcissement de la pièce, les traces digitales sont éclairées dans cet intervalle du spectre électromagnétique, réfléchissent la lumière par le phénomène de luminescence et sont révélées (au même titre que les poils, fibres et minuscules résidus biologiques).

Les « Crimélites »

Il s'agit d'une source de lumière à haute intensité permettant, à l'aide de longueurs d'ondes prédéfinies, d'obtenir une visualisation des fluides corporels ou des particules organiques. Il faut porter des lunettes colorées en fonction de la gamme de fréquence de la lumière et l'on peut ainsi visualiser des indices invisibles à l'oeil nu. L'objet fonctionne sur pile et ressemble à un cylindre de métal assez lourd avec un interrupteur sur le dessus.

Le « Blue Star »

C'est un procédé de révélation physicochimique des traces de sang résiduelles lavées ou essuyées. Le produit est pulvérisé sur les endroits suspects et en cas de présence de molécules d'hémoglobine, le produit réagit avec les éléments ferreux, provoquant une coloration bleutée.

Chronologie indicative

Les évènements relatés en italiques sont liés à la campagne et ne sont donc pas réels (ou alors ça fait très peur...)

19886 (avril): catastrophe de Tchernobyl

1988 (juin): début du retrait des troupes soviétiques d'Afghanistan

1989 (novembre): chute du Mur de Berlin

1990 (août): début de la guerre du Koweït

1991 (janvier): début de l'opération "Tempête du Désert", intervention américaine en Irak

1991 (décembre): dissolution de l'URSS

1992 (novembre): Bill Clinton remporte les élections et devient le 42e président des États-Unis

Le FBI (Quartier Général)

Page librement inspirée d'une aide de jeu réalisée en 1999 par Doug Ianelli pour le site officiel de Delta Green et consultable dans son intégralité sur le site du TOC.

Quartier Général (Washington D.C.) :

Le "J. Edgar Hoover Building" prend un "block" (pâté de maisons) entier, presque carré, entre Pennsylvania Avenue, la 10ème Rue, la 9ème Rue, et East Street (tout le nord-ouest). Le bâtiment est couramment décrit comme une "monstruosité". En raison des restrictions du code de la construction du District de Columbia, il y a sept étages en façade et onze étages à l'arrière avec un énorme surplomb. Il a été entièrement construit en dalles de béton grossières qui sont criblées de petits trous évoquant bizarrement des impacts de balles. Les visiteurs demandent fréquemment quand les travaux de rénovation seront terminés, mais ces trous sont, en fait, une facette de l'architecture de l'immeuble tout à fait intentionnelle. Il y des années, un sans abri du coin s'en prit à la simplicité de l'architecture du "Hoover Building", devenant en quelque sorte une légende du Bureau, et il occupa même un petit rôle dans la vidéo de retraite d'un Directeur Adjoint.

Au centre du Hoover Building se trouve une cour ouverte avec fontaines, bancs et murs couverts de lierre. Le hall d'entrée des visiteurs donne sur cet espace. Sur le mur de la cour se trouve une plaque de bronze sur laquelle on peut lire: "L'arme la plus efficace contre le crime est la coopération... les efforts de toutes les agences de police avec le soutien et la compréhension de tout le peuple Américain." C'est une citation de J. Edgar Hoover lui-même, et cette plaque fut remise par la Société des Anciens Agents Spéciaux du FBI, pour qui l'héritage de Hoover doit toujours être rappelé et défendu.

Il y a un parking souterrain sous le Hoover Building, accessible depuis le coin de la 10ème Rue et de East Street. Non ouvert au public, un garde de la sécurité se trouve de service en permanence à l'entrée, et contrôle tous les visiteurs avant de leur permettre de continuer. Seules les personnes disposant d'une accréditation du Bureau sont autorisées à y stationner.

L'entrée destinée au public se situe à l'arrière du bâtiment, sur East Street, en face du restaurant Mac Donald. L'entrée principale, qui sert seulement pour les agents, les employés civils du Bureau, et les "vrais" invités se trouve sur la façade avant, au coin de Pennsylvania Avenue et de la 10ème.

Après avoir traversé l'entrée principale, les visiteurs passent par un salon confortable où ils sont observés par le personnel de sécurité et des agents du Bureau, par le biais d'un miroir sans tain. Tous les visiteurs doivent signer à l'entrée, et se soumettre à un contrôle de sécurité, bien que les Directeurs Adjoints ou au-dessus (identifiables à leur accréditation portant un fond doré) soient en mesure de pouvoir faire traverser l'entrée à des visiteurs, en court-circuitant ces mesures de précaution. Tous les autres membres du personnel, dont les accréditations portent un fond bleu, sont autorisés à amener des invités dans le bâtiment, mais ne sont pas exemptés de la signature, ni des contrôles de sécurité. Si un employé du QG oublie son laissez-passer, leurs directeurs en sont informés par écrit.

Passé la réception, l'intérieur du Quartier Général est aussi sobre que l'extérieur. Les portes sont couleur "charbon de bois", et les murs, uniformément beiges. Il n'y a pas de tableaux. En raison de la forme bizarre du bâtiment, les employés se perdent constamment. Beaucoup rapportent que, même après des années de service dans ces couloirs, ils ne s'y retrouvent toujours pas.

La Division des Enquêtes Criminelles (CID, Criminal Investigation Division), proche du sommet de la chaîne de commandement de l'organisation, est la division responsable de la plupart des enquêtes de terrain, et aussi de presque toutes les affaires publiques célèbres. Elle se trouve au cinquième étage. Le bureau du Directeur Adjoint en charge de la Division (Thomas Vaughn au moment de la rédaction de cet article) se trouve ici. Il comporte une arrière-salle tranquille, équipé d'une ligne téléphonique privée et d'un divan, ainsi qu'une bouteille de Scotch que le Directeur partage le vendredi après-midi avec les agents qui ont résolu avec succès des affaires importantes.

Le Centre des Opérations et d'Information Stratégique (SIOC, Strategic Information Operations Center) se trouve également au cinquième étage. C'est le centre à partir duquel le Bureau dirige ses enquêtes vraiment importantes. L'entrée se fait par une porte voûtée à serrure codée, et le secteur est entièrement placardé de panneaux rouges avertissant le personnel qu'il s'aventure dans une zone de très haute sécurité. Des caméras surveillent l'entrée, et, en dernier recours, un vieux cadenas à l'ancienne prévient toute intrusion accidentelle dans la zone.

L'intérieur du SIOC se compose d'une suite de quatre pièces. Les sols de ces pièces sont nus et lisses pour faciliter le nettoyage, et les murs sont protégés afin que les transmissions électroniques ne puissent entrer ou sortir de la zone. Les téléphones cellulaires (portables) sont formellement interdits au sein du SIOC. La dernière pièce contient un large écran géant, des horloges réglées sur tous les fuseaux horaires, ainsi qu'une grande carte du monde. Ces quatre pièces sont munies de larges baies vitrées qui permettent aux occupants des autres pièces de voir tout ce qui s'y passe, mais sans pouvoir entendre.

La plus grande salle de commande (OPS2), est occupée en permanence par un officier de service, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Il dispose de cinq grands écrans de télévision, de 16 terminaux informatiques, et de lignes téléphoniques sécurisées vers la Maison Blanche et toutes les autres agences de sécurité nationales. Le SIOC tout entier est tapissé d'une moquette bleue royale, et il n'y a pas de fenêtre extérieure. 12 agents spéciaux travaillent ici par postes, et cette affectation est réputée comme étant extrêmement ennuyeuse lorsqu'il n'y a pas de crise. Quand quelqu'un appelle le QG du FBI après les heures ouvrables, c'est ici que son appel aboutit.

8000 employés travaillent au Hoover Building – presque tous dans des fonctions d'assistance directe aux agents sur le terrain. L'immeuble est le siège du Laboratoire Criminel d'analyse médico-légale et des ordinateurs centraux du Centre d'Information Judiciaire National (NCIC, National Crime Information Center) et du Système Informatique Interne du FBI.

La Division des Laboratoires fournit les analyses génétiques, des appareils d'écoutes sophistiqués, du matériel de vision nocturne, des données sur les virus informatiques et bien plus encore. Bien qu'une bonne part du personnel soient des agents formés, la plus grosse partie sont des personnels civils extérieurs employés pour leur compétence technique.

Le Labo occupe tout le premier sous-sol du Hoover Building, et la majeure partie du troisième étage. Le Laboratoire Criminel d'analyse médico-légale se trouve au troisième étage; la majeure partie de l'énorme travail d'analyse médico-légale y est réalisé.

L'Equipe d'Analyse & de Réaction Informatique (CART, Computer Analysis & Response Team), une unité de la Division des Laboratoires, est située parmi les autres secteurs d'activité des Labos au premier sous-sol. Le CART est spécialisé dans les tâches tels que reconstituer des fichiers effacés et ouvrir ceux qui sont "verrouillés" sur les ordinateurs confisqués au cours des enquêtes.

L'Unité du Détecteur de Mensonges, bien que techniquement rattachée au Quartier Général du FBI, se situe deux "blocks" plus loin, sur la 7ème Rue et D Street. Tous les résultats de détecteurs de mensonges obtenus sur le terrain doivent être envoyés à cette unité pour certification.

Les banques de données des empreintes digitales, autrefois hébergées dans le Labo en sous-sol, sont désormais envoyées dans les nouvelles installations du Bureau près de Clarksburg, dans l'Ouest de la Virginie, où les enregistrements complets sont stockés sur ordinateur.

L'ordinateur central du FBI occupe la totalité du premier étage du Hoover Building. Il est constitué d'une série de rangées de terminaux couleur crème, avec des rayonnages apparents de disques, de bandes et de batteries de secours. Plusieurs techniciens de la Division des Services Techniques assurent le bon fonctionnement du pupitre de commande central 24 heures sur 24.

Ces ordinateurs servent deux fonctions principales:

Le Centre National d'Information Criminelle (NCIC, National Crime Information Center) fournit une base de données nationale à toutes les agences de Police. Il contient environ vingt millions de dossiers, allant des véhicules volés aux personnes disparues, des précédentes affaires de meurtre aux antécédents criminels de chaque citoyen fiché. Il traite approximativement 100.000 opérations par jour. Le Bureau s'est actuellement engagé dans une modernisation vers un système plus rapide et grandement perfectionné appelé NCIC 2000.

L'autre fonction principale est le Système Informatique Interne du FBI (ICS, Internal Computer System). Cette ressource est utilisée par les agents de terrain pour analyser les données et rechercher les dossiers du Bureau en rapport ou liaison. Il contient tous les précédents rapports d'enquêtes du FBI, et fournit également un accès aux dossiers de la DEA et d'autres agences de polices fédérales. Il est à noter, cependant, que le Bureau est la seule agence fédérale de maintien de l'ordre qui n'ouvre pas ses bases de données à la CIA.


Sur la totalité du personnel affecté au Quartier Général, à peine 650 seulement sont des agents spéciaux. Quand Louis Freech pris le poste de directeur en 1993, il réaffecta immédiatement presque 150 agents dans les bureaux régionaux à travers tout le pays, et depuis, il a poursuivi sa politique de réduction du nombre d'enquêteurs de terrain affectés à des fonctions administratives. Contrairement à ce que les gens croient, les agents qui interviennent sur les scènes de crime et mènent les enquêtes ne sont pas affectés en fait au Quartier Général du FBI. C'est le domaine des Bureaux Régionaux de terrain.

Le FBI (la vie en tant qu'agent spécial)

Page librement inspirée d'une aide de jeu réalisée en 1999 par Doug Ianelli pour le site officiel de Delta Green et consultable dans son intégralité sur le site du TOC.

La vie en tant qu'Agent Spécial:

Après la remise des diplômes, la plupart des jeunes agents vont directement dans l'un des Bureaux Régionaux. Là, ils servent pendant une période d'essai de deux ans et reçoivent une formation sur le tas. Après quatre années, ils sont susceptibles d'être mutés d'office, selon les besoins en personnels du Bureau. La structure de promotion standard se fait au travers des Bureaux Régionaux. Le grade immédiatement supérieur à celui d'Agent Spécial est le grade d'Agent Spécial Superviseur. De là, l'agent voudra probablement devenir ASAC (Agent Spécial en Charge Adjoint). Au-dessus d'eux, les SAC (Agents Spéciaux en Charge) sont en charge de chaque Bureau Régional, mais ce sont des places très disputées. A ce point, si un agent veut encore progresser dans l'échelle, il est nécessaire qu'il se déplace loin du terrain et qu'il obtienne son ticket pour un poste d'encadrement au QG.

Par le passé, les agents n'avaient pas grand-chose à dire sur leurs mutations, mais désormais, ils ont un peu plus de choix dans leur affectation. Toutefois, le plus souvent les agents sont susceptibles de faire l'objet d'un transfert d'office. Un conseiller du FBI (l'un des deux dans le pays) a déclaré que les mutations sont la cause principale de stress parmi les agents. De plus, les agents sont obligés de faire connaître tous les domaines de compétence qu'ils peuvent avoir, et sont parfois appelés à voyager à travers tout le pays pour servir en tant qu'expert conseil sur certaines affaires pour lesquelles on estime qu'il peuvent apporter leur assistance.

Les Agents Spéciaux débutent dans le service en tant qu'employés au niveau GS-10 sur l'échelle de salaire du gouvernement, et peuvent atteindre l'échelon GS-13 sur le terrain, dans un poste d'exécutant. En réalité, la plupart des agents du Bureau sont à l'échelon de salaire GS-12.

Pour des agents sur la Côte Est, l'échelon de traitement GS-12 (en 1998), débute à 47.066 $ et augmente d'environ 1500 $ par an pendant les quatre premières années. Après cela, des augmentations similaires ont lieu tous les deux ans.

Les agents ont aussi droit à un supplément de traitement de 25 pour cent pour "Heures Supplémentaires Administratives Incontrôlables", portant leurs salaires à 60.000 $ et plus. A l'autre bout de l'échelle de salaire, un Directeur Adjoint débute à 118.512 $ et touche également des heures supplémentaires.

Les codes vestimentaires stricts de l'Administration Hoover n'ont plus cours. Les agents de terrain peuvent porter ce qui leur plait, pourvu que ce soit adapté à la mission en cours.

Le Bureau est encore vu comme un travail d'homme. De nos jours, dix pour cent des nouvelles recrues sont des femmes, ce qui est une nette amélioration par rapport à ce qui se passait auparavant. Les recruteurs affirment qu'ils aimeraient qu'elles soient plus nombreuses, mais le fait est que peu de femmes postulent. Les agents féminins sont autorisés à travailler à mi-temps tant qu'elles ont de jeunes enfants si elles le souhaitent, et les agents des deux sexes ont la possibilité de prendre un congé parental (de paternité/maternité) jusqu'à 6 mois. Seul un agent féminin a jamais atteint un poste de SAC, et elle est connue sous le sobriquet de "La Reine des Abeilles" ("Queen Bees" en VO) par les membres essentiellement masculins du Bureau.

Il y a eu quelques cas de discrimination sexuelle présumés, la majorité des plaintes provenant d'agents féminins affirmant que leurs supérieurs avaient fait des remarques désobligeantes sur la capacité d'une femme à faire le travail. Dans une étude récente (au moment de la rédaction de cet article, en 1999, NdT), 13 pour cent des employés féminins (et 2 pour cent des employés masculins) ont admis avoir souffert de harcèlement. 40 pour cent de ceux qui ont déclaré avoir été victime de harcèlement étaient des agents, le reste faisaient partie du personnel de soutien. En réalité, seulement 10 pour cent d'entre eux ont rapporté le (ou les) incident(s) officiellement.

Il y a de multiples termes d'argot dans le Bureau pour désigner un agent féminin: "split tails" (littéralement "culs fendus"), "skirts" (gonzesses), et, en Californie "breast feds" (les Fed – pour fédéraux – à poitrine). Toutefois, plusieurs agents féminins, quand elles furent questionnées, déclarèrent que les agents soumis à un boulot stressant se lancent souvent des piques et se taquinent mutuellement sans se soucier du sexe. Elles affirment que les quolibets qui peuvent sembler sexistes au dehors sont, en fait, juste ce à quoi il faut s'attendre. Cependant, même ces agents se déclarent agacées d'être constamment désignée sous le terme d'"agents féminins".

Le Bureau ne tolère pas les rapports romantiques entre supérieur et subordonné, quoique les relations consensuelles entre les employés de même rang soient généralement acceptées. En fait, les agents sont encouragés à se fréquenter. Ils sont officieusement poussés à vivre près d'autres agents, à aller dans des soirées, et à sortir boire un coup après le boulot. Les agents qui rentrent tous les jours directement chez eux ont tendance à être perçus comme ne faisant aucun effort et comme manquant de dévouement au Bureau.

L'Union des Agents du FBI, quoique n'étant pas un vrai syndicat, se comporte pourtant de la même manière, bien qu'il ne puisse négocier les salaires. Les deux tiers des agents en font partie. Il y a également un groupe des agents Noirs Américains, dénommé le BADGE.

Même si le Bureau n'est plus aussi autoritaire qu'il ne l'était sous Hoover (quand les agents n'avaient pas le droit de boire un café au bureau, cela allant à l'encontre de l'image du surhomme travaillant dur), l'organisation est encore très attachée au règlement et très bureaucratique. On la dit souvent "cruelle", plaçant ses règlements et sa bureaucratie avant les vrais employés. Même le plus petit incident peut donner lieu à une enquête d'importance.

La discipline est le domaine du Bureau de la Responsabilité Professionnelle (OPR, Office of Professionnal Responsibility) qui examine les fautes sérieuses, tel qu'un usage non autorisé des ressources du Bureau, et mène à bien ses inspections. Il est supposé être indépendant et impartial, et rend compte directement au Directeur. Les enquêtes de l'OPR peuvent être initiées suite à des plaintes publiques, ou même des renseignements anonymes.

Les fautes pour lesquelles les agents peuvent être sanctionnés incluent:

* L'emploi abusif des biens du Bureau, en particulier les voitures (la faute la plus courante). Cela comprend les accidents de la circulation suite à une faute de conduite, l'utilisation à des fins personnelles d'un véhicule du Bureau, ou la conduite en état d'ivresse. Il est à noter, cependant, que les agents peuvent souvent exhiber discrètement leurs cartes professionnelles, la police pouvant faire preuve de "courtoisie professionnelle" en les laissant partir avec un avertissement plutôt qu'une amende pour excès de vitesse.

* Défaut de rapport d'activité.

* Falsification de rapports officiels du Bureau.

* Sortir son arme de service au cours d'une querelle personnelle.

* Agresser un collègue de l'agence ou un simple particulier.

* Passer des informations sensibles du Bureau à une personne extérieure.

* Utiliser les dossiers du Bureau pour obtenir des informations à des fins personnelles.

* Faire des remarques désobligeantes sexuelles ou raciales.

* Obésité. Les Agents sont tenus de déclarer leur poids tous les mois et sont soumis à une visite médicale deux fois par an avant 40 ans, une fois par an après 40 ans. Ne pas observer les exigences de poids du Bureau est considéré comme un manquement aux conditions physiques exigées.

Les cas sont directement traités par l'OPR uniquement lorsqu'ils impliquent les ASAC (Agent Spécial en Charge Adjoint) ou au-dessus, auquel cas, c'est l'Inspecteur en Charge (grade équivalent à Directeur Adjoint) de l'OPR qui mène personnellement l'enquête. Quand les transgressions impliquent des agents de grade inférieur, l'OPR nomme un agent-inspecteur dans la Division en question ou le Bureau Régional, et cet agent mène les interrogatoires en leur nom. Le rapport final est ensuite compilé par l'OPR.

Le principal reproche envers l'OPR est qu'ils prennent trop de temps pour remettre leurs conclusions – environ quatre mois pour que la culpabilité ou l'innocence puisse être établie, et, si une action disciplinaire est préconisée, quatre mois supplémentaires seront nécessaires pour déterminer quelle forme cette action prendra. Une fois qu'une enquête de l'OPR est lancée, l'agent en question se retrouve immédiatement stigmatisé. Durant les longs mois que cela peut prendre avant l'établissement de son innocence, les rumeurs les plus folles circuleront sans doute et les convictions personnelles à propos de son innocence ou de sa culpabilité se forgeront.

Si l'OPR détermine qu'un agent est coupable, la sanction est infligée par l'Unité Administrative Sommaire (ASU, Administrative Summary Unit) de la Division des Services Administratifs. Cette unité sanctionne aussi les agents pour mauvais résultats ou manque de jugement – cas qui ne sont pas sous la juridiction d'enquête de l'OPR. Cela prend 3-4 mois à l'ASU pour déterminer et prononcer l'action disciplinaire appropriée, lesquelles incluent:

* Réprimande verbale
* Lettre de blâme (placée dans le dossier personnel et qui peut avoir des conséquences néfastes temporairement, mais a tendance à être oubliée après un an ou deux).
* Période de probation pour une durée spécifiée (généralement 6 mois).
* Suspension (variant de quelques semaines à des mois, sans salaire).
* Transfert.

D'habitude, ce n'est pas l'un ou l'autre. Les agents qui écopent d'une période de probation, prennent aussi normalement une lettre de blâme avec elle. Un "lot de quatre" ("Four bagger", NdT) désigne un agent qui fait l'objet de la totalité des quatre actions disciplinaires pour la même faute. Les agents sont normalement licenciés s'ils commettent plusieurs fautes ou s'ils falsifient des faits au cours d'une enquête. Le simple fait de mentir transforme toujours l'infraction en la faute la plus lourde.

Les agents du Bureau font partie du "Service d'Exception", une petite subdivision des Services Civils, ce qui signifie qu'ils peuvent être licenciés et sanctionnés avec une plus grande latitude que la plupart des autres employés du gouvernement. Néanmoins, il y a un processus d'appel qui est souvent utilisé.

Les agents ont leur propre code de l'honneur. Ils dénonceront un collègue qui prend part à des activités illégales puisque cela va à l'encontre du credo du Bureau. Cependant, une erreur de discernement ou l'excentricité sont considérés avec plus de clémence.

Toutes les Divisions sont inspectées deux fois par an. Les inspecteurs, ainsi que des agents d'autres Divisions ("location d'imbéciles", "rent-a-goon" en VO), sont affectés temporairement à la Division pour observer les opérations de l'intérieur, et ce pour une période pouvant atteindre un mois. Même les plus petits Bureaux et les Divisions du Quartier Général ont besoin de 10 à 15 agents d'inspection ainsi que de 2 à 3 semaines. Tous les agents qui veulent faire carrière au Bureau doivent faire un passage à l'OPR. Personne ne peut atteindre le grade d'Agent Spécial en Charge (SAC) d'un Bureau Régional sans avoir passé quelque temps à la tête d'une équipe d'inspection de l'OPR.

Au cours de ces inspections, toutes les anciennes affaires sont examinées, un audit est réalisé, et les agences extérieures qui ont des relations avec la Division sont interrogées. Les domaines contrôlés attentivement sont l'usage des véhicules du Bureau, le traitement des preuves, les violations du règlement, ainsi que l'existence de problèmes personnels. A la fin, un rapport est compilé, indiquant les insuffisances et suggérant des améliorations. Aucune Division n'a jamais été considérée comme totalement incompétente, bien que parfois une petite Unité ou une Section d'une Division ait été pointée comme ayant besoin d'un net remaniement.

Le Bureau ne peut pas enquêter sur n'importe quoi sans marcher sur les pieds des services de police locaux. Beaucoup de cas sont, en fait, des affaires locales, dans lesquelles le FBI ne peut intervenir sans y avoir été invité de manière officielle. Pour passer sous la juridiction fédérale du Bureau, un crime violent doit franchir les limites de l'État ou violer l'une des 270 (environ) lois fédérales. Cela inclut le cambriolage des banques couvertes par la Federal Depositor's Insurance Corporation (Compagnie d'Assurance des Dépôts Fédéraux) ainsi que le transport et recel d'objets volés (particulièrement les voitures) à travers les frontières des États. De plus, le Bureau mène de nombreuses enquêtes sur les crimes violents en tant qu'équipe de soutien avec d'autres agences de maintien de l'ordre. De toute façon, le FBI n'aime pas travailler seul.

Normalement, le Bureau n'entre pas en scène en prenant la tête des enquêtes locales en cours. Le plus souvent, il apporte son savoir-faire, que ce soit en "profiling" (profil psychologique, NdT), de par l'accès à ses bases de données informatiques, ou en effectifs, et participe à l'enquête de manière conjointe. C'est le cas en particulier lors des crimes violents. Vers la fin du régime Hoover, le Bureau Régional de New York avait mis en place une méthode de travail qui, bien que secrète sur le moment, a depuis été reprise largement (Hoover ne l'aurait sans doute pas approuvée). A la suite des nombreuses guerres de services entre le Bureau et les autorités de New York, une politique de coopération fut encouragée dans le traitement des affaires. Quand le temps de l'arrestation était venu, sans se soucier de qui l'avait permise, le NYPD s'en attribuait le mérite vis-à-vis des "huiles". Ensuite, quand l'affaire était portée en justice et débattue, le Bureau s'en accordait le mérite afin de garantir la condamnation. Néanmoins, les forces de police locales perçoivent souvent le Bureau comme trop autoritaire, arrivant à la dernière minute pour s'attribuer le mérite des résultats du travail de routine moins prestigieux que les détectives locaux ont réalisés, et sollicitant des tas d'informations tout en en fournissant peu en retour.

Même lorsque des crimes se rapprochent du domaine de la juridiction fédérale, le Bureau examine rarement les affaires qui impliquent des criminels seuls ou les activités criminelles isolées. La pensée dominante est que les ressources du Bureau sont mieux utilisées en poursuivant le crime organisé et les plus grands complots. L'exception la plus courante concerne les tueurs en série, qui poussent souvent les forces de police locales à demander l'assistance du Bureau. Les affaires importantes on tendance à prendre des noms de code ou des sigles.

Les agents du FBI ont rarement l'autorisation d'agir seuls sur une affaire du début à la fin. Souvent, ils sont appelés après que les autorités locales aient traité le lieu du crime et qu'en fin de compte elles passent le résultat de leurs investigations par le biais du Bureau pour que d'autres agissent. Dans les rares occasions où un agent se présente avec des preuves ou des témoignages justifiant l'ouverture d'une nouvelle enquête, il peut soumettre un Formulaire 302 au Département de la Justice pour obtenir un numéro d'enregistrement de l'affaire ainsi que l'attribution de ressources.

Il est important de noter que les agents du Bureau n'ont aucun pouvoir d'arrestation en dehors du cadre des affaires officielles. Quand ils exercent en qualité d'enquêteurs sur une affaire, ils peuvent montrer leurs accréditations et espérer recevoir (dans la limite du raisonnable) "carte blanche". Toutefois, quand ils ne sont pas de service, il leur est interdit d'utiliser leurs accréditations pour obtenir un avantage personnel ou pour mener des enquêtes personnelles. Prendre part à de telles activités constitue une faute grave, trahissant les credo les plus élémentaires du FBI.

Aujourd'hui, les agents reçoivent l'une des armes de service suivantes: SIG Sauer 225, 226, ou 228 (SIG étant l'acronyme pour Schweizeriche Industrie Gessellschaft, ou Compagnie Industrielle Suisse). Celle-ci est déterminée par l'instructeur de tir des agents à Quantico en fonction de l'arme que les agents ont le mieux maniée lors de leur formation initiale. Les agents peuvent acheter leur propre pistolet pour l'utiliser en service, mais il doit obligatoirement être un SIG Sauer, un Smith & Wesson ou un Glock (les Glock n'ont été agréé que récemment). L'agrément est fonction de la fiabilité et de la sécurité de fonctionnement comme déterminé par le Bureau. Si un agent utilise une arme personnelle, c'est le Bureau qui en assure l'entretien. Les agents n'ont pas le droit d'entretenir leurs armes eux-mêmes, ni d'utiliser des services extérieurs au Bureau pour l'entretien. Toutes les armes de poing homologuées par le Bureau sont des pistolets automatiques, pas des revolvers. Comme dans la plupart des agences de police, les agents portent généralement sur eux en permanence leur arme de service.

Après la formation initiale à l'Académie, les agents doivent se soumettre à des qualifications au stand de tir toutes les six semaines. Ce sont des tests très rigoureux qui incluent toutes les armes qu'ils peuvent être amenés à utiliser (c'est-à-dire, les fusils d'assaut ainsi que les fusils à pompe). Les stands de tir sont situés au Quartier Général et à Quantico.

En dépit de toute leur formation, les agents du Bureau ont rarement l'occasion de sortir leurs armes. Le Bureau hérite généralement de l'enquête bien après que le crime se soit produit, et que le lieu du crime soit traité. Ils ont l'autorisation d'user de leurs armes uniquement en cas de nécessité – quand ils estiment que "le sujet à de telles mesures pose un danger de mort imminent ou de blessure physique grave envers un Agent Spécial ou tout autre personne." Chaque fois que c'est possible, les règles veulent qu'un avertissement verbal soit lancé avant d'ouvrir le feu sur un suspect. Toutefois, si un agent choisi d'ouvrir le feu, les instructions sont de tirer pour tuer. Comme un instructeur de Quantico disait: "Il serait prétentieux de supposer que vous êtes assez bons tireurs pour les blesser. Plus probablement vous le manquerez, et la cible sera libre de tuer la menace.

Chaque fois qu'un coup de feu est tiré "sous le coup de l'émotion", il doit pouvoir être justifié. Un formulaire approfondi doit être rempli en triple exemplaire pour justifier l'action, une erreur de jugement pouvant coûter sa carrière à un agent. L'OPR désapprouve les fusillades gratuites, et a tendance à lancer de longues et traumatisantes enquêtes à leurs propos. Il est intéressant de noter qu'une étude menée au milieu des années 80 sur les Troubles Nerveux Post-Traumatiques (PTSD en VO, Post Traumatic Stress Disorder) dont ont souffert les agents impliqués lors de fusillades a montré que la plus grande partie de la tension nerveuse est venue de l'enquête qui a suivie plus que de l'incident en lui-même.

Contrairement à ce que montrent la télévision et le cinéma, peu d'affaires impliquent qu'un agent se retrouve dans une situation nécessitant qu'il sorte son arme de service. Environ 80 pour cent du temps d'un agent est consacré à l'étude ou la compilation de paperasseries. Quand une action directe violente est nécessaire (et c'est normalement le domaine des équipes SWAT de terrain), ils dictent normalement les règles d'engagement. Le Bureau choisit l'heure et le lieu, et se déplace avec une force écrasante. Largement surpassés en nombre, et pris par surprise, les criminels se rendent normalement de façon pacifique et sans résister. En conséquence, peu d'agents meurent dans l'exercice de leurs fonctions.

Perdre son arme de service expose à une lettre de blâme immédiate, et est signalé au bureau du Directeur. Cela peut avoir de sérieuses implications sur la carrière de l'agent, en particulier si cette arme refait surface par la suite en relation avec un crime.

Les moyens de transport du Bureau (voitures de fonction) sont désignés sous une variété de noms, incluant "bucars" (littéralement, bu: Bureau – cars: voitures), "busteeds" (coursiers du Bureau), et "bucs"(prononcer byoo-SEES). Leur usage est strictement réglementé. En effet, l'une des fautes professionnelles les plus communes parmi les agents concerne l'utilisation abusive des véhicules du Bureau. Les agents ont l'autorisation de prendre leur voiture de fonction à la maison seulement s'il y a des chances raisonnables qu'ils en aient besoin pour travailler après les heures de travail du Bureau.

Les voitures du Bureau sont banalisées, avec aucun signe extérieur qui puisse trahir leur affiliation. Elles sont toutefois dotée d'un gyrophare rouge "Kojak" qui peut être sorti et monté sur le tableau de bord, d'une sirène, d'un système de haut-parleurs, d'une radio cryptée, d'un téléphone cellulaire, ainsi que d'un support pour fusil à pompe situé sous le plafond. Les fusils à pompe sont gardés sous clé dans le coffre et placés dans le support uniquement lorsqu'une arrestation est planifiée. Les voitures sont spécialement préparées avec des suspensions raffermies et des moteurs gonflés.

Le Bureau dispose également d'une centaine d'aéronefs (les "bubirds", oiseaux du Bureau), aussi bien à voilure fixe (avions) qu'à voilure tournante (hélicoptères), à travers le pays. Les pilotes du Bureau, qui sont aussi des agents, ont l'autorisation de voler sans feux de signalisation la nuit, et tous les aéronefs sont dotés d'équipements de vision nocturne issus de l'armée.


Bizarrement, même avec ses énormes bases de données informatiques et son équipement de surveillance à la pointe de la technologie, le Bureau demeure encore très rudimentaire dans d'autres domaines de la technologie. Il exige encore que ses agents enregistrent leurs rapports sur cassette audio pour une transcription ultérieure, ou pour les dicter aux secrétaires. Il ne forme pas ses agents à l'utilisation du traitement de texte, étant persuadé que de tels équipements les lieraient à leurs bureaux aux dépends du dynamique travail d'enquête devant être effectué. Par conséquent, très peu sont dotés d'ordinateurs, bien qu'il y ait un mouvement au sein du Bureau pour rectifier cela. Dans l'état actuel des choses aujourd'hui, seuls les cadres supérieurs sont autorisés à utiliser les e-mails pour les messages internes, et, en général, il y a seulement un ordinateur pour quatorze agents environ. En outre, pour des raisons de sécurité, très peu de terminaux informatiques du Bureau sont pourvus d'un accès à Internet. La plupart des agents peuvent seulement envoyer des e-mails via l'Intranet du Bureau.

Le FBI (Quantico et la formation d'agent)

Page librement inspirée d'une aide de jeu réalisée en 1999 par Doug Ianelli pour le site officiel de Delta Green et consultable dans son intégralité sur le site du TOC.

Quelques centaines d'Agents Spéciaux sont recrutés chaque année, selon les besoins du Bureau. Les postulants doivent avoir des diplômes particuliers, tels que droit ou comptabilité (pour enquêter sur la criminalité financière), ou une maîtrise quelconque avec trois années d'expérience dans le monde du travail, bien qu'en pratique presque tous les nouveaux agents ont eu une expérience dans le monde du travail avant de postuler. Le candidat doit être un citoyen Américain, âgé de 23 à 37 ans et prêt à être affecté n'importe où dans le pays. Ils doivent aussi avoir une acuité visuelle de 20/20 (après correction) mais ne pas être ni daltonien, ni avoir une acuité visuelle non corrigée inférieure à 20/20.

Les candidats remplissent un long formulaire, puis sont soumis à des tests d'aptitude physique et intellectuelle, ainsi qu'à un entretien avec un jury de trois agents. Avant même d'arriver à l'étape de l'entrevue du processus, on leur fait subir un test de force manuel, et ce depuis que l'on s'est rendu compte que certains agents (surtout des femmes) échouaient au cours de la formation simplement parce qu'ils n'avaient pas assez de force dans leurs mains pour manier une arme et actionner la détente à maintes reprises. Si elle passe l'entretien avec succès, cela signifie que la recrue sera soumise à une enquête intensive sur ses antécédents, au cours de laquelle sa famille, ses amis, et même une vague connaissance peuvent être interrogés. L'enquête de moralité porte sur: le contrôle des comptes et du casier judiciaire, l'interrogation des associés, la vérification du cursus scolaire, un dépistage des stupéfiants, un interrogatoire sous détecteur de mensonges, ainsi qu'une visite médicale complète.

Une fois qu'un candidat est admis, il suit le Programme de Formation des Agents Spéciaux d'une durée de 15 à 16 semaines à l'Académie. Avant d'obtenir son diplôme et de rejoindre les rangs du Bureau, chaque agent reçoit un nom de code qui l'identifie au sein du Bureau. Deux agents ne peuvent avoir le même nom de code.

L'Académie :

L'Académie du FBI est située à Quantico, en Virginie, à environ 65 kms (40 miles) au sud-ouest de la capitale, blottie derrière les portes de la base des Marines (USMC) de Quantico. Quittant l'Autoroute 95 vers une route soigneusement entretenue, le visiteur, après un court trajet au milieu de toutes sortes de panneaux militaires, parvient à un point de contrôle armé où on s'informe des raisons de sa visite.

Ouverte en 1972, l'Académie de Formation est un complexe de 21 bâtiments modernes de couleur miel brillant. Située au cœur des 385 acres (environ 150 hectares) d'une région boisée qui lui procure sûreté, intimité et sécurité, l'établissement ressemble assez à un bon hôtel pour avoir reçu le surnom de "Quantico Hilton". D'autres visiteurs l'ont comparée à une Université du Midwest endormie, ou à un nouvel hôpital; cependant, l'illusion est vite brisée par le fait que le sol résonne habituellement du son des coups de feu.

Une inscription, au-dessus de l'entrée de l'établissement de formation principal, informe le visiteur que la construction débuta en 1970 sous la direction de J.Edgar Hoover. A l'intérieur, un vestibule spacieux et ensoleillé, en dehors duquel ne se trouvent que des drapeaux et une fontaine. Loin au-dessus de ce pittoresque "atrium" (cour intérieure), il y a des citations inspirées de la Fidélité, de la Bravoure et de l'Intégrité (F.B.I.).

Les bâtiments sont reliés entre eux par des couloirs de verre afin que personne n'ait besoin de sortir, et il est facile de se perdre. Tous les couloirs se rejoignent dans une cour de verre au centre des installations.
Parfois, on pourrait croire qu'il y a comme une petite bataille rangée à l'extérieur, avec des silhouettes armées, des véhicules de transport de troupes blindés, et des véhicules roulant à tombeau ouvert.

Le complexe de formation principal comprend trois bâtiments-dortoirs, un réfectoire (où les repas sont gratuits pour les stagiaires), une épicerie, un bâtiment d'enseignement, un amphithéâtre d'un millier de places, le Centre d'Entraînement et de Recherche Scientifique Médico-légale, une chapelle, des bureaux, un grand gymnase équipé d'une piste de plein air, ainsi qu'un garage entièrement équipé. A l'écart de ce complexe se trouve une fausse ville reconstituée, appelée "Hogan's Alley", et utilisée pour l'entraînement. De l'extérieur, Hogan's Alley ressemble réellement à une petite ville, mais les bâtiments sont seulement des façades. Derrière elles, se trouvent d'autres salles de classe, des installations audiovisuelles et des bureaux.

Les vastes terrains alentours sont équipés d'un pas de tir à huit postes, d'un stand de ball-trap à quatre postes, ainsi qu'un champ de tir pour fusils à 200m. Il y a aussi un stand de tir couvert. Ces installations sont utilisées à la fois pour la formation initiale des agents et pour l'entraînement continu aux armes à feu, tant par le Bureau que par d'autres agences de maintien de l'ordre.

Le personnel enseignant est composé d'environ 100 agents spéciaux et de 34 personnels techniques. La plupart des instructeurs ont un diplôme du troisième degré et occupent un poste de professeur auxiliaire à l'Université de Virginie, qui reconnaît nombre des cours dispensés à l'Académie. Venant de tout le pays, une multitude d'expert dans des domaines particuliers interviennent pour délivrer des cours et des conférences aux nouvelles recrues.

En plus des installations de formation, l'Académie intègre également le siège de la recherche dans tous les aspects des techniques de police. Le Centre National d'Analyse des Crimes Violents (National Center for the Analysis of Violent Crime), fondé en 1985, consolide ses recherches dans tous les domaines de la criminalité violente, et, au travers du Programme d'Arrestation des Criminels Violents (VICAP, Violent Criminal Apprehension Program), fournit aussi un soutien aux agences locales de maintien de l'ordre dans leurs enquêtes. L'Unité de la Science du Comportement, ou Unité de Soutien aux Enquêtes, est située dans un vieil abri antiatomique du domaine (voir ci-dessous).

Les nouveaux agents sont accueillis par groupe de 32. Le Programme de Formation des Agents Spéciaux implique 15 à 16 semaines d'étude intensive et consiste en 645 heures d'enseignement. Il y a quatre secteurs d'études majeurs:Enseignement Général (261 heures) couvre tous les aspects de la criminalité et de la législation, comme par exemple la criminalité en col blanc (délinquance financière), le crime organisé, les trafics de stupéfiants, le droit (76 heures à lui seul), la médecine légale, l'éthique (5 heures), la science du comportement, les techniques informatiques, les techniques d'interrogatoires, etc...

Armes à Feu (113 heures)

Éducation Physique et Self-Défense (73 heures)

Exercices Pratiques (198 heures); périodiquement, les élèves doivent présenter leurs acquis en participant à des exercices pluridisciplinaires organisés à Hogan' Alley.

L'objectif des cours est d'occuper autant que possible le temps disponible, le credo du Bureau étant que tous les stagiaires doivent être capables de bien travailler sous la pression. La journée débute à 7H du matin et se poursuit sur plus de douze heures. La journée peut commencer par un Cours de Réaction et de Commandement du Corps des Marines, complété par un parcours sur des ponts de cordes précaires et franchissement de murs. Ensuite, il peut y avoir un cours d'instruction sur la législation, des travaux pratiques sur le matériel de mise sur écoute, ainsi qu'une pénible session d'entraînement au combat à mains nues au gymnase. Cela peut alors se poursuivre par des cours sur la communication, sur le terrorisme international, une bonne petite course de 8 kms (5 miles), et enfin une session sur le champ de tir. Si la journée a été particulièrement épuisante, les instructeurs peuvent donner aux recrues un casse-tête juridique difficile à résoudre, pour leur apprendre à fonctionner intellectuellement même lorsqu'ils sont épuisés.

Dans la salle de classe, les recrues s'assoient sur des rangées de sièges disposés en gradins, à des places assignées, leurs noms affichés bien en vue devant eux. Des bloc-notes et du papier leur sont fournis par le FBI pour travailler.

Hogan's Alley a été construite en 1986 et se trouve juste de l'autre côté de Hoover Road en venant du complexe principal. Elle fut bâtie après que deux agents soient morts dans le Comté de Dade, au cours d'une fusillade avec deux braqueurs de banques lourdement armés, et elle est destinée à fournir aux agents autant de pratique que possible du travail de terrain. C'est une petite ville complète, avec une banque, un bureau de poste, un théâtre, un tribunal, etc... et elle est peuplée d'acteurs qui ont souvent pour instruction d'être aussi peu coopératifs que possible.

Les recrues passent par Hogan's Alley tous les deux ou trois jours, afin de mettre en pratique ce qu'ils ont appris. Peut-être qu'un tireur fou a pris 6 personnes en otages au bureau de poste et les futurs agents doivent élaborer un plan pour gérer la crise. Ou, une personne suspectée de terrorisme séjourne à l'hôtel (Le Dogwood Inn., à 48 $ la nuit), et ils ont pour tâche de la surveiller pendant de longues et ennuyeuses heures comme s'ils participaient à une surveillance. Ou, un témoin peu coopératif a assisté à un crime et il faut le convaincre de parler. Il y a même un casino dans lequel les recrues apprennent à jouer de l'argent, au cas où une future mission secrète nécessiterait qu'ils paraissent compétents dans ce domaine, et le cinéma diffuse toujours Manhattan Melodrama. Il y a même un vrai tribunal, avec un vrai juge en retraite, où les stagiaires peuvent présenter leurs preuves, en espérant qu'ils ont suffisamment bien traité l'affaire pour qu'elle ne soit pas rejetée.

Une partie importante de l'enseignement concerne l'éthique du Bureau, et le travail d'équipe. Les recrues portent un uniforme composé d'une chemise bleue et d'un pantalon kaki, et le message fort de l'enseignement est qu'ils intègrent une agence d'élite et devraient ressentir une immense loyauté envers elle. A la fin de la formation, les nouveaux agents rencontrent le Directeur qui leur remet leurs diplômes lors d'une cérémonie spéciale, à laquelle leur famille est conviée.

Après la remise des diplômes à l'Académie, les nouveaux agents servent pendant une période d'essai de deux ans dans leur première affectation dans une Agence de Terrain, durant laquelle ils reçoivent une formation sur le tas. Durant leurs carrières, ils se voient offrir l'opportunité de retourner à l'Académie pour des séminaires internes afin de renforcer leurs compétences et leurs connaissances. C'est particulièrement important en ce qui concerne l'entraînement aux armes à feu.

Le FBI (organisation)

Page librement inspirée d'une aide de jeu réalisée en 1999 par Doug Ianelli pour le site officiel de Delta Green et consultable dans son intégralité sur le site du TOC.

Organisation du Bureau:

Le FBI est dirigé par un Directeur nommé par le Président lui-même. Suite à l'occupation du poste pendant 48 ans par l'ancien Directeur J.Edgar Hoover, cette affectation est désormais limitée à une durée maximum de dix ans. Le Directeur actuel, Louis Freech, est l'un des deux seuls anciens agents à avoir été nommé à ce poste en provenant des rangs même du Bureau. Aucune femme n'a jamais encore été retenue pour ce poste. C'est le devoir du Directeur de justifier le budget du Bureau devant le Congrès et d'assumer la responsabilité de la myriade d'activités que son organisation entreprend.

La majeure partie de l'organisation pratique au sein du Bureau est accomplie par les cadres supérieurs. Jusqu'en 1993, ils consistaient en un Vice-directeur et deux Directeurs Adjoints Associés qui contrôlaient en fait toutes les facettes de la gestion au jour le jour. Tous étaient sélectionnés dans les rangs du Bureau, et c'est à eux que tous les directeurs adjoints subalternes rendaient des comptes. Suite à une récente réorganisation structurelle, les directeurs adjoints sont maintenant directement responsables devant le Directeur.
Les neuf Divisions et les quatre Bureaux responsables de tous les aspects de l'activité du Bureau ont leur siège dans le bâtiment Hoover. Chaque Division est dirigée par un Directeur Adjoint. Les Divisions sont:

Bloc Opérationnel:
-Division des Enquêtes Criminelles
-Division du Renseignement
-Division des Laboratoires
-Division des Affaires Internationales et de Coopération
-Division de la Formation & de l'Entraînement

Bloc Administratif:
-Division des Services Administratifs
-Division de l'Identification
-Division de Gestion des Archives
-Division des Services Techniques

Chaque Division dispose aussi d'un Vice-directeur Adjoint qui surveille les opérations courantes. Les Divisions sont en outre subdivisées en Sections, et aussi, à un niveau plus concis, en Unités. Par exemple, tous les agents affectés dans les Bureaux Régionaux de terrain dépendent de la Division des Enquêtes Criminelles (CID, Criminal Investigation Division), qui est une énorme division employant environ 80 pour cent des agents du Bureau et enquêtant sur approximativement 70.000 cas par an. Le CID est lui-même divisé en onze Sections dans lesquelles il y a de multiples unités tactiques:

-Droits Civils
-Contre-Terrorisme
-Crimes Inter-Etats
-Support d'Investigation
-Kidnapping
-Stupéfiants
-Crime Organisé
-Corruption Publique
-Vol
-Crimes Violents
-Délinquance Financière (en "col blanc")


Les Bureaux Régionaux:

Les Bureaux Régionaux de Terrain sont généralement sous le contrôle d'un Agent Spécial en Charge (SAC, Special Agent in Charge), secondé par au moins un Agent Spécial en Charge Adjoint (ASAC, Assistant Special Agent in Charge). La place de SAC à la tête d'un Bureau Régional est une place très recherchée, puisqu'ils sont considérés comme des "dieux" dans leur domaine. Au-dessous d'eux, les Agents Superviseurs dirigent les escouades et les unités d'Agents Spéciaux qui conduisent leurs missions d'investigation, tandis que le Directeur Administratif gère le soutien opérationnel.

Il y a quelques exceptions à la structure organisationnelle présentée ci-dessus. Les Bureaux Régionaux de Los Angeles, New York, et Washington DC (pas le Quartier Général) sont si importants qu'ils sont dirigés par un Directeur Adjoint en Charge (ADIC, Assistant Director In Charge), secondé par de nombreux SAC et ASAC.

Indépendamment du fait qu'ils soient SAC ou ADIC, ceux qui sont en charge d'un Bureau Régional sont directement responsables devant le Directeur, le Vice-Directeur ou les Directeurs Adjoints.

Les agents au sein d'un Bureau Régional sont généralement affectés à l'un ou l'autre des secteurs prioritaires d'investigation de la Division des Enquêtes Criminelles sous lesquels ils tombent, et selon les directives du SAC. Cela varie en effet d'un Bureau à l'autre, puisque chaque région a des problèmes de criminalité différents de son voisin.

Chaque Bureau Régional dispose d'un secteur délimité d'activité: sa juridiction. Du fait leur taille, consistant souvent en un Etat entier, il y a de multiples Agences Locales, qui sont autant de bureaux locaux responsables devant le Bureau Régional. Il y a quelque 400 agences locales, ce qui fait une moyenne d'environ sept par Bureau Régional. Certaines sont très petites, se composant d'un seul agent, plus le personnel de soutien, d'autres sont plus importantes et conduites par un Agent Superviseur Senior Local.

En outre, il y a beaucoup de "sites cachés", qui sont des agences du Bureau clandestines, dissimulées en magasins, restaurants, commerces, etc... Au Bureau Régional de New York, un quart des agents affectés se trouvent dans ces agences cachées, travaillant clandestinement ou menant une surveillance.

Le principal lien entre les Bureaux Régionaux et le Quartier Général se fait par le biais du système informatique, qui sert de base de données exposant la criminalité dans tout le pays. Les agents font aussi un usage régulier du Laboratoire Criminel d'analyse médico-légale pour l'analyse des preuves.


Les Brigades d'Assistance Technique (TSS, Technical Support Squad) fournissent les capacités de mise sur écoute aux Bureaux Régionaux individuels, et chaque Bureau a sa propre équipe, créée soit comme un TSS séparé, soit comme une partie de leur Groupe d'Opérations Spéciales (SOG, Special Operations Group). Les agents des TSS, appelés "soundmen", sont souvent très demandés. De fait, le TSS du Bureau Régional de Washington a gagné le surnom de "Brigade Pas de Bol" (Tough Shit Squad...) car elle est très souvent obligée de refuser des demandes d'assistance.